jeudi 5 février 2015

"Le paradoxe du temps"


Artémis Fowl T.6 - Le paradoxe du temps
Eoin Colfer, éd. gallimard, dès 12 ans.


Et bien, il est très bon ce 6ème tome! En général, passé le troisième, les romans à série frisent le rabâché commercial: de la redite, plus d'idées neuves, on prend les mêmes et on recommence... et bien pas avec Eoin Colfer. Cette fois-ci, Artémis s'attaque au voyage temporel ce qui l'amène à être confronté à un ennemi redoutable: lui-même âgé de 10 ans, lorsqu'il était sans pitié et ne savait même pas ce qu'était une fée lutine. Et si c'était ce voyage qui avait déclenché toutes les idées tordues qui on fait notre bonheur dans les tomes précédents...?

La première aventure d'Artémis Fowl avait été pour moi comme un choc littéraire, un peu comme le film Matrix à sa sortie, où on s'était dit "C'est la première fois que je vois ça au cinéma!". Dans le cas d'Artémis, un antihéros juvénile, froid et presque antipathique, une intelligence hors norme au service du mal, le monde des fées abordé comme une organisation à la FBI portés disparus, des trouvailles de génie et d'une modernité incroyable pour aborder des personnages mythiques comme le centaure (sacré Foaly!), les gobelins (rhaaa, la bataille de boules de feu nasales dans la cellule de la prison des FAR) ou le nain (Mulch Diggum, j'espère ne jamais me retrouver derrière ton postérieur!). Et puis, il y a l'humour, tous les types d'humour! Et le style, très cinématographique justement, où nous allons vivre le même laps de temps, les mêmes événements ou la même scène à travers les yeux des différents personnages, ce qui permet une diversité des points de vue selon le caractère de chacun mais aussi une charge de tension et d'émotion supplémentaire. Bref, une série incontournable.